2017 © Dna – 19 09 2017 – Edition Saverne
Hommage au Compagnonnage autour de contes, faits historiques et chansons
Une soirée contes sur le thème du compagnonnage par Nicole Docin-Julien, accompagnée du musicien Jean Lucas, a été proposée le 15 09 2017, à la bibliothèque de Marmoutier, dans le cadre du Symposium de sculpture sur pierre.
C’est un hommage qui a été rendu ce soir-là à ces réseaux de transmission des savoirs et identités par le métier qu’est le compagnonnage. L’amour du métier et l’exigeante sagesse de la transmission des Compagnons du Devoir ont toujours fasciné Nicole Docin-Julien, conteuse, qui a créé cet instant poétique et philosophique en 2007 à la Maison même des Compagnons du Devoir de Strasbourg.
Accompagnée sur scène par le musicien Jean Lucas, elle a entraîné le public sur « Les pas des Compagnons ». Depuis les légendes fondatrices du roi Salomon, d’Hiram, de maître Jacques et du père Soubise, le travail en tant que source d’accomplissement, d’épanouissement et connaissance de soi forment ces valeurs qui traversent le temps. Basées sur des faits historiques, ces valeurs ont été contées et les récits accompagnés en musique par l’accordéoniste et entrecoupés par des chants de compagnons. Des histoires de burins et de marteaux, de force et de pierre donc, et pourtant racontées avec finesse et élégance ont créé un contraste surprenant.
Une voix douce et envoûtante De sa voix douce et envoûtante, le public aura été charmé, buvant chaque son, chaque mot. Ce don, Nicole en a d’ailleurs été récompensée puisque nommée en 2011 chevalier des Arts et des Lettres par le Ministère de la Culture.
Le répertoire s’achèvera avec le récit d’Agricol Perdiguier, parcourant alors la France du XIXe siècle pour restaurer la branche du mouvement ouvrier. Appuyé par George Sand, tous deux entretiendront une correspondance retrouvée par Nicole au hasard de ses recherches et qu’elle dévoilera au public. Et une phrase en particulier de George Sand adressée à l’homme de métier retiendra l’attention, celle où elle exprime sa pensée que les idées et les sentiments sont bien plus grands dans les ateliers que dans les salons…